Introduction

Pour la saison 2025/2026, on a fait le choix de vous faire découvrir la NFL à travers l’une de ses divisions les emblématiques : la NFC West. Pour les novices, la National Football League est composé de deux grandes conférences ; l’AFC et la NFC. Chacune des ces conférences possède 4 divisions : North, South, West, East.

Les franchises qui composent la NFC West sont : les Rams de Los Angeles, les Cardinals de l’Arizona, les 49ers de San Francisco et les Seahawks de Seattle.

On se focalise sur une seule division pour vous proposer des articles de qualités et plus immersifs. Vous allez vivre, semaine après semaine, les enjeux que représente une victoire ou une défaite au sein de cette conférence souvent disputée.

Prêts à plonger dans la saison 2025 avec Temps Mort ? Avant de parler des matchs et des stars, commençons par l’étape fondatrice :

La Draft NFL

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept de Draft, il s’agit d’un système apparu en 1935 sur recommandation de Bert Bell, alors propriétaire des Eagles de Philadelphie. L’idée est simple, les joueurs universitaires sont sélectionnés par les franchises dans l’ordre inverse de l’exercice précédent : le champion sélectionne donc en dernier. Cette mesure vise à rééquilibrer les cartes à l’entrée d’une nouvelle saison. Voici donc l’ordre de sélection de nos quatre franchises pour le 1er tour :

Les 49ers : 11ème position
Les Cardinals : 16ème position
Les Seahawks : 18ème position
Les Rams : 26ème position

Même si depuis toujours, des joueurs sélectionnés dans les tours les plus tardifs (et donc jugés moins performants), explosent et se révèlent aux yeux de la Ligue, il y a une corrélation claire entre le tour de sélection et le succès en carrière. C’est pourquoi on fait le choix de vous présenter les choix de chaque franchise pour les 3 premiers tours, équipe par équipe. Mais ne vous en faites pas ! On vous présentera évidemment les joueurs draftés plus tard s’ils ont un impact lors de la saison.

Les 49ers

1er tour, choix 11 : Mykel Williams, Defensive Line, Georgia

Williams a passé 3 ans à Georgia. Il a été l’une des armes clés de la défense de son équipe et a enregistré en carrière 67 plaquages, 21,5 plaquages pour perte et 14 sacks (plaquage du quarterback adverse). Il sera une addition de choix au pass-rush de San Francisco aux côtés de Nick Bosa.

2ème tour, choix 43 : Alfred Collins, Defensive Line, Université du Texas

Pendant les 5 années passées sous les couleurs des Longhorns, Collins a fait partie de l’une des défenses les plus compétitives du pays. Il sort de l’université avec 142 plaquages, 18 plaquages pour perte et 7.5 sacks répartis sur 63 matchs dont 26 titularisations. Sa sélection permet aux 49ers d’ajouter de la jeunesse et de la profondeur à leur roster pour pallier aux potentielles blessures et d’aussi former le rookie avant de lui donner des responsabilités. Il devrait apparaître sur quelques snaps défensifs et en majorité en Special Team.

3ème tour, choix 75 : Nick Martins, Linebacker, Université d’Etat de l’Oklahoma

Véritable couteau suisse de son équipe, il est, en 2023, le premier joueur à enregistrer 140 plaquages depuis quasiment 40 ans. Il ajoute à cela 16 plaquages pour perte, 6 sacks, 2 interceptions et un fumble forcé (perte de balle) en 14 matchs. Même si il n’a pu joueur que 5 matchs en 2024 à cause d’une blessure au genou, il enregistre tout de même 47 plaquages et 7.5 plaquages pour perte. Il a aussi impressionné lors du combine (tests pré-draft durant lesquels les joueurs invités performent devant les recruteurs des franchises NFL).

Les Cardinals

1er tour, choix 16 : Walter Nolen III, Defensive Line, Ole Miss (Université du Mississippi)

Celui qui se considérait plus tôt dans la saison comme le futur Aaron Donald (légende retraitée de la NFL qui jouait au même poste), rejoint un roster bien rempli sur la ligne défensive. Avec des statistiques sérieuses (48 plaquages, 14 plaquages pour perte, et 4 pressions sur le quarterback adverse), il espérait se montrer lors des matchs de pré-saison mais s’est blessé au mollet et n’a, pour le moment, pas de date de retour annoncée.

2ème tour, choix 47 : Will Johnson, Cornerback, Michigan

Annoncé par le front-office des Cardinals comme le « steal » (un joueur passé sous les radars) de la Draft 2025, beaucoup le projetait sélectionné au premier tour par les Cardinals mais fort heureusement, il était toujours disponible quand ils envoie Patrick Peterson, Cornerback iconique de la franchise, annoncer leur choix. Le joueur a manqué une grosse moitié de la saison des Wolverines pour une entorse des ligaments de la face inférieure de l’articulation du gros orteil, avait aussi des soucis d’épaule. Difficile donc de savoir si il est d’ores et déjà prêt à répondre aux attentes placés en lui même si ses statistiques universitaires démontrent ses qualités intrinsèques.

3ème tour, choix 78 : Jordan Burch, Edge, Oregon

Habile quand il s’agit d’impacter les quarterbacks adverses, Burch retrouve un ancien coéquipier du lycée en la personne de Xavier Thomas. Passé 3 ans par les bancs des Gamecocks de la Caroline du Sud, il rejoint l’Université de l’Oregon durant laquelle il joue deux ans. En 2024, il enregistre 11 sacks, 18 plaquages pour perte mais manque, lui aussi, quelques matchs (quatre plus précisément) pour une blessure au ménisque ainsi qu’une entorse à la cheville.

Les Seahawks

1er tour, choix 18 : Grey Zabel, Guard, Université d’Etat du Dakota du Nord

Les experts le répètent depuis quelques années, ce qui freine le plus les Seahawks est leur incapacité à fournir une ligne offensive de qualité à leur quarterback. Leur choix était donc attendu puisqu’ils n’ont pas fait d’échange notable pour renforcer ce secteur de jeu lors de la Free Agency (les joueurs sans contrat ou dont le contrat vient de se finir, peuvent discuter et signer avec n’importe quelle équipe). Sans surprise, il signe un joueur de ligne offensive versatile pour compléter une ligne offensive qui s’annonce talentueuse mais qui est assez jeune. Zabel a joué les 36 derniers matchs de sa carrière universitaires en tant que titulaire et lors de l’exercice 2024, il n’a concédé qu’un seul sack. De quoi donner bon espoir à Sam Darnold, son quarterback, à quelques jours du lancement de la saison régulière.

2ème tour, choix 35 & 52 : Nick Emmanwori, Safety, Caroline du Sud – Elijah Arroyo, Tight End, Miami

Les Seahawks avaient échangé leur receveur star, DK Metcalf aux Steelers de Pittsburgh en échange du choix numéro 52 et avaient donc la possibilité de sélectionner deux joueurs ce deuxième tour.
Ils sélectionnent en premier lieu, Nick Emmanwori, pierre angulaire de l’escouade défensive de l’Université de Caroline du Sud, enregistrait de solides statistiques : 88 plaquages et 4 interceptions dont 2 retournées pour un touchdown. Le joueur, rapide (il court le 40 yards en 4’38 »), vient rejoindre un champ arrière qui se bonifie d’année en année.

Seattle sélectionne ensuite Arroyo, Tight End de l’Université de Miami et titulaire sur les 13 matchs de la saison. Il attrapait en 2024, 35 passes pour une progression totale de 590 yards et 7 touchdowns. Sa polyvalence devrait ravir le coaching staff des Seahawks qui trouveront en Elijah Arroyo, une arme solide tant sur les blocages que sur les catchs qu’il sera amené à effectuer.

3ème tour, choix 90 : Jalen Milroe, Quarterback, Alabama

Avec ce choix, les Seahawks savent exactement où ils mettent les pieds et quelles sont les failles de Milroe. Athlète hors du commun et capable de courir, il a néanmoins des soucis d’imprécision lorsqu’il s’agit de faire avancer la balle par les airs. En 2024, il lançait pour 2.844 yards, 16 touchdowns et courrait pour 20 touchdowns supplémentaires. Ils auront l’opportunité de le laisser sur le banc une ou deux saisons derrière Sam Darnold avant de le lancer dans le grand bain. Une occasion pour l’alumni de l’Université de l’Alabama de corriger ses lacunes.

Les rencontres de pré-saison

Les Seahawks 1-1-1

Lors du premier match, Seattle recevait Las Vegas dans l’enceinte du Lumen Field Stadium. Retour donc de Pete Carroll, ancien Head Coach des Seahawks, ainsi que de Geno Smith, ancien quarterback de la franchise. Dans ce qui fut un match relativement bien mené, les Seahawks entrent dans le dernier quart-temps en menant 16 à 10. Le coureur rookie Jacardia Wright vient porter la marque à 23 (après transformation) contre 13 mais avec neuf minutes restantes, ils laissent leur échapper la fin du match et concèdent un match nul. Le défi était surtout de bloquer le coureur rookie adverse , Ashton Jeanty, qui était considéré comme le meilleur running back de la cuvée 2025 et qui a aussi été finaliste au trophée Heisman récompensant le meilleur joueur universitaire. C’est chose faite puisque le rookie n’a enregistré que 3 courses pour -1 yard.

La deuxième rencontre opposait les joueurs d' »Emerald City », une nouvelle fois à domicile, pour affronter les Chiefs. Ce match, bien plus aboutit, a vu quelques uns des titulaires prendre leurs marques. On a notamment pu voir Sam Darnold, arrivé du Minnesota à l’intersaison, prendre les reines de l’attaque le temps du premier drive offensif qui se conclut par un touchdown à la course d’un autre titulaire, le running back Zach Charbonnet. Drew Lock, quarterback remplaçant, s’est particulièrement illustré en complétant 10 de ses 12 passes tentées pour 149 yards et 2 touchdowns à la passe. Globalement plus performants, les Seahawks rentrent aux vestiaires avec la victoire cette fois-ci, score final : 33-16.

Le dernier face à face se jouait à l’extérieur au mythique Lambeau Field des Green Bay Packers. Une rencontre durant laquelle les Seahawks ont peiné à trouver leurs marques. Encaissant 20 points en première mi-temps, ils n’ont réussi à entrer dans la zone d’en-but qu’à une seule reprise sur une passe du quarterback rookie Jalen Milroe pour Cody White, receveur de 4ème année. La défense a néanmoins eu quelques actions interessantes comme l’interception de Ty Okadan safety de 26ans.

Les Seahawks affronteront leurs rivaux des 49ers le 7 septembre à Seattle pour l’ouverture de la saison.

Les Cardinals 2-1

Pour leur première journée de pré-saison, les Cardinals recevait les Chiefs au State Farm Stadium. Dès le coup d’envoi, ils perdent le ballon à 3 yards de leur zone d’en-but, permettant ainsi à Patrick Mahomes de marquer l’unique touchdown à la passe de la soirée pour son équipe. Les quarterbacks de l’Arizona ne feront pas mieux à l’exception, de Jacoby Brissett qui a lancé pour deux touchdowns. Le rookie Will Johnson a joué quelques actions et à démontrer son habilité à couvrir ses vis-à-vis en 1 contre 1. Les Cardinals remontent un déficit de 9 points avant de prendre le dessus pour l’emporter 20-17.

Galvanisés par leur succès, ils s’envolent pour le Colorado en espérant s’imposer contre les Broncos de Denver dans leur antre de Mile High. Mais c’est dans la douleur qu’ils joueront l’entièreté de la rencontre. Sans parvenir à stopper les offensives de Jarrett Stidham et des Broncos, ils ne marqueront qu’un seul et unique touchdown grâce à la connexion Brissett-Fehoko à la passe. Malgré cela, c’est le secteur défensif qui a eu de grosses difficultés à stopper le jeu aérien de leurs opposants. Défaite logique 27-7.

La dernière rencontre de la pré-saison opposait les Cardinals aux Raiders de Las Vegas. Un match au cours duquel le jeu au sol a dominé les débats, Zonovan Knight et Michael Carter ont a eux-seuls porté le ballon bon 130 yards et 1 touchdown. Du côté défensif de la balle, les Cardinals ont été plus performant qu’à Denver, enregistrant 5 sacks, 1 fumble, et 68 plaquages au total. Et bien qu’ayant permis aux quarterbacks adverse de lancer pour environ 140 yards, ils ont su amener plus d’impact dans les moments cruciaux, empêchant un bon nombre de passes, et restreignant ainsi les lanceurs à 54,8% de précision seulement. Devant dès le troisième quart-temps, les Cardinals finissent par remporter le face à face sur le score de 20 à 10, devant leurs supporters.

Les Rams 2-1

En débutant leur pré-saison contre les Cowboys de Dallas, les Angelinos espérait décrocher une victoire. C’est chose faite, puisqu’ils s’imposent 31 à 21 dans un match qu’ils n’ont jamais été en position de perdre. Stetson Bennett, que l’on a élu MVP de cette pré-saison pour la NFC West, a compilé 188 yards, 2 touchdowns, une interception pour 16 passes complétées sur 24 tentées. Le jeu au sol des Rams leur a permis d’ajouter 2 autres touchdowns à la course par Blake Corum qui n’a pourtant eu le ballon qu’à 9 reprises pour 32 yards parcourus.

Ils n’ont pas eu à bouger beaucoup pour leur deuxième opposition puisqu’ils affrontaient leurs rivaux des Chargers, eux aussi représentants Los Angeles. Le quarterback Stetson Bennett fait une nouvelle fois parler son talent en enregistrant 3 touchdowns, une interceptions pour 324 yards à 70% de précision. Menés jusqu’à la toute fin de match, les Rams ont dû croire au miracle pour renverser la situation. Ils parviennent finalement à remporter le match, sur une passe de Bennett à Tru Edwards dans la end-zone au cours d’un dernier drive plein de rebondissement. Victoire sur le score final de 23 à 22.

Malheureusement, le dernier match de la pré-saison face aux Browns de Cleveland ne leur sera pas aussi favorable. Dans une rencontre âpre, opposant leur attaque contre la défense rugueuse des Browns, ils leur a été impossible de trouver la solution. Bennett était sur le banc au profit de Dresser Winn, qui bien qu’ayant marqué un touchdown et complété 15 de ses 23 passes tentées pour 190 yards, n’a pas eu un impact suffisant sur le déroulé de la rencontre. Le runningback Jordan Waters a couru pour un touchdown et porte ainsi la marque à 17-16 en faveur des Rams avec deux petites minutes restantes seulement. Malheureusement pour eux, les Browns progressent rapidement sur le terrain et se retrouvent en position de Field Goal sur les 20 yards des Rams. Il ne reste alors que deux secondes à jouer, Andre Szmyt crucifie les Angelinos. Fin du match 19-17, Browns.

Les 49ers 2-1

Contrairement à leurs homologues de la division, les 49ers de San Francisco ne démarrent pas leur pré-saison sous les meilleures auspices, en concédant une lourde victoire 9 à 30 contre les Broncos de Denver. Malgré un début de rencontre assez bien géré, les Franciscanais ne marqueront plus aucun point après le premier quart-temps. Les trois quarterbacks remplaçants se sont succédés mais ni Carter Bradley, ni Mac Jones, ni même Tanner Mordecai ne trouveront la solution, lançant chacun une interception. La plus grande faiblesse des 49ers était la ligne offensive qui n’a, que très rarement, laissé le temps à ses quarterbacks de lancer. La Défense a parfois paru à l’ouest et a manqué pas mal d’actions une fois le premier quart-temps et demie, passé. Défaite sans appel.

Toujours pas de touchdown à la passe pour ce deuxième match de préparation, les 49ers s’envolaient pour Las Vegas et l’Allegiant Stadium, où les Raiders les attendaient de pied ferme. Dans un match équilibré où les deux équipes se rendaient coup pour coup, tout s’est décidé dans les dernières secondes. Sur un magnifique Field Goal de Jake Moody, les 49ers arrachent la victoire 19-16.

Pour le dernier rendez-vous des Californiens, la malédiction est brisée : Mordecai ET Bradley enregistre chacun un touchdown à la passe ! Un autre match plutôt serré mais les 49ers n’ont pas dominés les débats. En effet, ils ont eu pas mal de soucis à faire progresser le ballon sur le terrain. Ils s’imposent tout de même 30 à 23 pour clôturer une pré-saison mouvementée.


Cette pré-saison 2025 a permis de dresser un premier état des lieux dans la NFC West : les Rams portés par un Stetson Bennett surprenant, des Cardinals capables d’alterner le bon et le moins bon, des Seahawks rajeunis et prometteurs, et des 49ers qui devront rapidement ajuster leur ligne offensive. Mais il ne faut pas s’y tromper : la pré-saison n’est qu’un laboratoire. Beaucoup de joueurs en vue durant ces matchs n’auront que peu – voire aucune – opportunité en saison régulière, quand les titulaires reprendront l’essentiel du temps de jeu.

C’est donc à partir du 7 septembre, avec le choc entre Seattle et San Francisco, que les choses sérieuses commenceront vraiment. Dans une division aussi serrée que la NFC West, chaque victoire pèsera lourd et la hiérarchie pourrait rapidement basculer. La pré-saison nous a offert des pistes, mais c’est bien la saison régulière qui écrira l’histoire.

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *